LCBO — À bon verre, bonne table Début de L'Été 2021

AVE CÉSAR ! ORIGINES

En 1969, un certain Walter Chell, barman au Calgary Inn (aujourd’hui le Westin Calgary), avait été chargé de créer un cocktail pour l’ouverture du nouveau restaurant italien de cet hôtel. S’inspirant de son mets italien préféré, les spa- ghettis con le vongole , M. Chell concocta un cocktail au goût de palourde et de tomate. On sait que les cocktails à la vodka et aux jus de tomate et de palourdes existaient déjà dès les années 1950, mais le cocktail de Walter Chell, baptisé César, a été le premier à acquérir une grande notoriété. Son succès serait en partie attribuable à la société Duffy-Mott qui, peu après l’invention du César, avait mis sur le marché un jus de tomate et de palourdes au- jourd’hui très connu, le fameux Mott’s Clamato. La réunion de deux des principaux ingrédients du César en une seule boisson facile à trouver changea la donne. Les restaurants et les barmans amateurs des quatre coins du pays ont pu recréer facilement un cocktail très apprécié, ce qui lui assura une place dans les annales des cocktails canadiens. Le César accompagne volon- tiers les brunchs du week-end et les célébrations annuelles de la fête du Canada (sa couleur rouge s’accordant même par- faitement avec celles de notre drapeau), mais les Canadiens en sont friands peu importe les occasions. On dit même qu’ils en consommeraient plus de 400 millions chaque année ! Malgré son grand succès, le César reste une boisson typique- ment canadienne, qui est peu connue hors de nos frontières.

un cocktail dans la mire

Ave César !

Comment le César est-il devenu un grand classique canadien ? Ses origines modestes en surprendront plus d’un, et ses versions contemporaines ont l’honneur de renforcer sa solide réputation.

par Jessica Huras photographie par rob fiocca

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DÉBUT DE L’ÉTÉ 202 1 À BON VERRE, BONNE TABLE

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