LCBO — À bon verre, bonne table Printemps 2023

Dans l’œil de la caméra

JESSICA BLAINE SMITH, TORONTO

Jessica Blaine Smith, photographe de boissons et co-créatrice de la communauté en ligne Bartender Atlas (bartenderatlas.com), n’oubliera jamais la fois où elle a com mandé un Sazerac au bar d’un hôtel de Sydney, en Australie. «Je me souviens que le barman a dit : “Oh, je ne pense pas que vous aimerez ça”. Puis il m’a dit que je préférerais un thé glacé Long Island, un cocktail que je crois bien n’avoir jamais commandé de ma vie. » Avec son œil averti, elle

fait remarquer que, dans les photos présen- tant des cocktails forts en alcool ou à base de whisky, les mains qui tiennent le verre sont presque tou jours celles d’un homme, et elle cherche à freiner cette tendance. «Je travaille actuel- lement sur des photos destinées à un livre de recettes de cocktails et je prends beaucoup de photos d’hommes tenant des verres à pied dans le but

LADY MARAVILLA P. 75

de désexualiser les cocktails. »

1947

1934

1927

HISTORIQUE : LES FEMMES DANS LE SECTEUR

L’arrivée des bars à cocktails en 1947, où femmes et hommes peuvent

Les hommes et les femmes boivent de la bière côte à côte dans les bars, ce qui provoque l’indignation publique et force la province à créer des salles séparées : une pour les dames et leur escorte, et l’autre pour les hommes.

Après l’abrogation de la prohibition de l’alcool en Ontario en 1927, les femmes ont du mal à se faire engager comme brasseuses ou distillatrices, mais elles réussissent à établir un monopole dans un secteur de la pro duction : la chaîne d’embouteillage.

DES BOISSONS ALCOOLIQUES EN ONTARIO

boire ensemble, marque le début de la fin de la ségrégation dans la consommation d’alcool en Ontario.

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