LCBO À Bon Verre, Bonne Table Printemps 2020

AU PARFUM

Inspirée par le livre Zéro déchet de Béa Johnson, Valerie Leloup a plongé tête première dans le mode de vie zéro déchet. Toutefois, elle s’est immédiatement heurtée à des difficultés.     « Faire l’épicerie était très compliqué », avoue-t-elle. « J’allais dans cinq ou six commerces. Puisque j’apportais mes contenants, je devais toujours m’expliquer et négocier. C’était très contraignant. »     Elle a entrevu la possibilité d’ouvrir une épicerie zéro déchet à Ottawa, et elle s’est associée à Sia Veeramani, une autre adepte du mode de vie zéro déchet, qui travaillait de son côté à l’implantation d’un plan d’affaires similaire. Ce duo a ouvert la boutique Nu (nugrocery.com) en 2017. Tout y est vendu en vrac, des noix au vinaigre en passant par le dentifrice. Les clients doivent apporter leurs contenants ou en emprunter à la boutique et les peser à la station désignée avant de les remplir.     La boutique s’efforce également de réduire les déchets du côté de ses fournisseurs.     « Nous faisons des échanges d’emballages avec tous nos fournisseurs situés dans un rayon de 30 kilomètres », explique M me Leloup. « Le miel, le sirop d’érable et les pro- duits de nettoyage arrivent dans un seau, que nous vidons et retournons au fournisseur. » La boutique Nu a connu un tel succès que M mes Leloup et Veeramani ont ouvert une deuxième succursale dans le quartier de Vieil Ottawa-Est à la fin de l’an dernier. Quant aux personnes souhaitant adopter un mode de vie zéro déchet, M me Leloup leur recommande d’y aller graduellement.     « Mon meilleur conseil est d’y aller étape par étape. Vous n’avez pas à faire tout en même temps. Utilisez ce que vous avez déjà, puis faites la transition. »

Acheter en vrac MAGASINER INTELLIGEMMENT

Les épiceries zéro déchet, issues d’un croisement entre les magasins d’aliments en vrac et les boutiques d’aliments naturels, font leur apparition un peu partout dans la province. Apportez vos contenants, éliminez les emballages et rendez service à la planète.

Autres boutiques zéro déchet Zero Waste Bulk (zerowastebulk.com), à Waterloo Unboxed Market (unboxedmarket.com), à Toronto Refillery District (refillerydistrict.ca), à Orillia

DE LA TÊTE À LA QUEUE

Avez-vous d’autres astuces pour réduire le gaspillage de fruits de mer à lamaison ? Il vaut mieux acheter de petites quantités plus souvent que de grosses quantités pour toute la semaine. Conservez les fruits de mer vivants (moules, palourdes, etc.) dans un bol couvert d’un linge humide. Rangez le poisson dans le fond du réfrigérateur, là où la température est la plus basse.

On voit souvent des têtes de saumon qui se vendent pour presque rien dans les poisson- neries. Que peut-on faire avec celles-ci ? Faites-en un bouillon ou faites-les rôtir séparé- ment; les têtes de poisson renferment une grande quantité de viande délicieuse, notamment dans le collier et les joues. C’est une pièce de choix pour les personnes qui détestent gaspiller.

De quelle façon les gens peuvent-ils tirer lemaximumde leurs fruits demer à la maison ? Congelez les carapaces de crevettes et conservez-les pour faire un bouillon ou ajoutez-les à un bouil- lon de poisson. Faites frire les peaux de poisson séparément et utilisez-les pour garnir des salades ou pour les offrir à vos animaux de compagnie.

De quelle façon utilisez-vous les restes de poissons et de fruits demer dans vos commerces ? Nous faisons, bien sûr, des bouillons et des soupes. Nous utilisons aussi ces restes pour préparer des burgers et croquettes de poisson et des pâtés, ou nous les faisons mariner pour les ajouter à des sautés ou à des salades et nourrir les employés.

Tout sauf les écailles Kristin Donovan, copropriétaire de Hooked (hookedinc.ca), une petite chaîne de poissonneries situées à Toronto et à Halifax, nous révèle ses astuces pour réduire le gaspillage de fruits de mer à la maison.

IMAGES DE L’ÉPICERIE NU PAR ERIC STOLPMAN

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PRINTEMPS 2020 À BON VERRE, BONNE TABLE

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