LCBO À bon verre, bonne table Début de l'été 2017

Tout cela a commencé lors d’une fête privée où étaient réunis quelques producteurs de vins de l’Ontario pour trinquer à la victoire d’un chardon- nay ontarien contre de réputés chardonnays de Bourgogne et de Californie au Jugement de Montréal de 2009, une dégustation organisée par la revue Cellier . Ce soir-là, la conversation a mené à une question : pourquoi ne pas créer un événement qui célébrerait les chardonnays de climat frais du monde entier ? Un an plus tard, 28 exploitations vinicoles ontariennes s’engageaient dans ce projet ayant comme objectif de présenter « un week-end de célébra- tions conviviales, mais instructives, où seraient mis à l’honneur vin, gastrono- mie et formation ». Et c’est à l’été 2011 qu’a eu lieu la première édition de l’i4C. Depuis ce temps, plus de 150 domaines de 37 régions de climat frais à travers le monde ont participé à l’événement; plus de 670 chardonnays de climat frais ont été servis et pas moins de 10 000 visiteurs ont pris part à la célébration. LA PETITE HISTOIRE

Vendredi L’ÉCOLE DU COOL

LE WEEK- END COMMENCE par un symposium d’une journée se déroulant dans l’immense et superbe salle de l’hôtel White Oaks Conference Resort and Spa. Assises devant la première série de vins à déguster, les 360 personnes présentes écoutent l’animateur, le maître sommelier John Szabo, expliquer avec éloquence ce qui s’en vient : une allocution du conférencier d’honneur établi à Rome, Ian D’Agata, du magazine Decanter , suivie de séminaires sur la période des vendanges, la mise en cave et la vinification en grappes entières. On retrouve plusieurs professionnels de l’industrie parmi les auditeurs, mais les ama- teurs de vin sont beaucoup plus nombreux, comme mon voisin de table. « C’est tellement fantastique !, dit-il avec enthousiasme. Je suis un vrai passionné de vin ! Ma fille m’a offert ceci pour mon anniversaire. »     Les discussions sont d’un bon niveau, toujours intéressantes et divertissantes, mais suffisamment poussées pour satisfaire les fervents amateurs de vin. Il est fascinant d’écouter les plus grands vinificateurs du monde parler de leurs défis et de la façon dont ils les surmontent, et de comparer ceux-ci avec les défis qu’affrontent les vinificateurs ontariens. Plusieurs d’entre eux disent que c’est un plaisir d’être ici dans un esprit de collégialité et non de compétition. L’auditoire est invité à texter ses ques- tions, et les dégustations à l’aveugle fournissent d’excellentes illustrations des points soulevés. L’après-midi se termine par deux séminaires spécialisés – l’un sur les chablis et l’autre sur les types de verres. Rendu là, je suis prêt pour une approche moins cérébrale du vin. Mon carrosse m’attend ! Le week-end est ex- trêmement bien organisé. Les invités peuvent compter sur l’aide de centaines de bénévoles et sur des navettes qui leur permettent de se déplacer d’un événement à l’autre.

JOUR